Alexandre ROMANES, Sur l'épaule de l'ange.
Comment commenter son plus beau livre de l'année écoulée ? Comment sortir du silence qu'il impose sans tout salir, sans tout déranger, sans tout avilir ? Oserai-je ? Comment priver plus longtemps mes ami(e)s et lecteurs de cet instant de grâce, de ce morceau d'absolu ?
Il y a quelques mois encore, j'ignorais que vous étiez aussi poète, au sens où vous écrivez de la poèsie. Mais j'écoutais toujours avec ravissement vos interventions radiophoniques au gré de votre actualité artistique (le cirque Romanès) et/ou politique (engagement pour la protection et la connaissance de la culture gitane).
Un soir de grande fatigue sédentaire, j'ai ouvert votre ouvrage avec le recueillement que l'on manifeste quand on pressent que l'on va approcher quelque chose d'à la fois rare et puissant et qu'il faudra pourtant survivre à la violence du sublime. Et dès les premières pages, j'ai su que je ne m' étais pas trompée. Au point que j'ai refermé le recueil très vite... pour ne pas me consumer trop tôt... et me garder d'autres moments de fulgurance pour après.
Vous et votre peuple êtes certainement au plus près de Dieu, c'est-à-dire au plus près de l'homme et de son grand et véritable rêve : vivre libre. Vos racines sont des ailes et on nous a coupé les nôtres. Votre poèsie nous les restitue. Saurons-nous nous les entre-recoudre solidement ?
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