Fabienne SWIATLY, Gagner sa vie (2006) et Boire (2008).

Gagner sa vie.

     Fille d'ouvrier en Lorraine, lycéenne fin des années 70, la narratrice nous livre un saisissant road-movie sur le thème du « travail nomade », parfois cherché, parfois subi.

     Fabienne SWIATLY nous parle certes d'une autre époque, pourtant peu éloignée, où l'on pouvait encore travailler « pour dépanner »; mais dépeint également le déchirement propre à la sortie de l'adolescence entre le désir de faire et la nécessité de travailler. Du difficile équilibre entre vivre et gagner sa vie.

     La deuxième partie du récit transporte la narratrice vers la sortie du travail alimentaire pour un travail engagé, plus ou moins gratifiant, plus ou moins payant. Avec tout au bout peut-être, une certaine fierté d'être parvenue à ce à quoi on n'était pas destiné. Mais avec encore le désarroi de constater qu'on est peut-être un des derniers à sauver sa peau en gagnant sa vie, tout en s'interrogeant sur le prix qu'il en coûte à son âme.

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Boire.

     Un audacieux récit sur l'alcoolisme au féminin. Un aveu douloureux tellement « un homme qui boit, c'est moche, mais une femme c'est pire ».

     Et le faire. Et le dire. Et l'écrire.

     Un récit social, bien sûr, avec Père, Mère, Frère et Soeur ; mais aussi une quête existentielle. A la croisée des regards, ce récit à l'esthétique diablement réaliste et à la lumière crue, nous livre un des rares témoignages littéraires de l'alcoolisme au féminin.

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